LE TRAVAIL

 

 

Analyse différentielle Notions contraires: Loisir paresse.

 

Référence à l'étymologie: Tripalium: instrument de torture.

 

D'où référence à l'analyse de notion: Le monde du travail est opposé à celui du désir, de la satisfaction immédiate.

 

Mais le travail est aussi opposé à la paresse inscrit dans les vices. Il st donc synonyme de valeur. On retrouve cette conception dans le christianisme qui considère le travail comme un moyen de la Rédemption, de l'humanisation et de l'appropriation de la nature.

 

Objectif : rendre compte de cette ambivalence du travail sur le plan moral et religieux.:
- Soit qu'on insiste sur son aspect contraignant / à une liberté d'action.

 

- Soit qu'on insiste sur son aspect libérateurs / à une nature étrangère.

 

 

 

 

 

 

 

I L’EVIDENTE PENIBILITE DU TRAVAIL

 

 

 

A) Référence au mythe

 

A la question pourquoi l'homme travaille-t-il ? Le mythe répond en assignant à l'origine du travail un événement : la malédiction de l'homme par Dieu: « tu gagneras ton pain à la sueur de ton front ». « C'est par un labeur pénible que tu tireras de la terre ta subsistance ». La malédiction jette l'homme dans un monde qui n'est plus confié à lui par Dieu, mais dans un monde hostile qu'il devra transformer pour vivre.

 

 

 

B) La contrainte

 

Le travail n’est pas une valeur, le travail est une contrainte. La preuve en est que le rêve le plus fréquent chez l’homme consiste à être exempté de cette nécessité. Une valeur est ce qui vaut en soit, or le travail, on ne le veut pas pour lui-même, on le veut pour ce qu’il nous apporte.  "Dès qu'il n'existe pas de contrainte physique, le travail est fui comme la peste" Marx manuscrits de 1844

 

 

 

 

 

II/ LE STATUT HUMAIN DU TRAVAIL

 

L'approche et la définition du travail peut changer en fonction de nombreux facteurs (anthropologiques notamment) mais possibilité de trouver un sens unitaire du travail humain en l'opposant à son genre le plus proche: L'animal.

 

 

 

A/ l’activité opposée au travail

 

1) La Spontanéité opposée à la volonté

 

Activités animales: Araignées abeilles. Cependant ces activités ne sont des travaux que par analogie: Activités instinctives ( comme se nourrir ou se reproduire ) que l'animal exerce spontanément en fonction d'une nécessité interne. cf. cette vidéo de castor

L'homme au contraire pour travailler doit subordonner sa volonté à la réalisation d'une fin: Il se force à travailler donc opposition à l'instinct.

 

 

2) la représentation

 

- Surtout il forme dans son esprit ce qu'il veut réaliser et ensuite il le réalise au lieu d'avoir une simple présence l'homme se représente l'aboutissement de son travail.

La représentation de sa fin préexiste à la réalisation du travail.

«  Ce qui distingue dès l'abord le plus mauvais architecte de l'abeille la plus experte c'est qu'il a construit la cellule dans sa tête avant de la construire dans sa ruche. Le résultat auquel le travail aboutit préexiste idéalement dans l'imagination du travailleur ». Karl Marx Le Capital L.I section 3

 

 TEXTE 1

 

 

 

3) la transformation du monde

C’est pour cela que le travail transforme le monde, il lui impose des formes qui n'appartiennent pas au monde mais qui sont pensées au préalable par l'homme. On dit que l'homme réalise c'est à dire qu'il porte à la réalité es formes qu'il conçoit dans son esprit.

Le travail apparaît donc non seulement comme ce qui est spécifique à l'homme mais comme le propre de l'homme: « On peut distinguer l'homme des animaux par la conscience, la religion et tout ce qu'on voudra. Eux mêmes commencent à se distinguer des animaux dès qu'ils se mettent à produire leur moyens d'existence . » Marx L'idéologie Allemande

 

 

 

 

B) L'outil

Autre différence: l'homme utilise des intermédiaires entre lui et son activité. L'animal se sert de son corps come d'un outil (pince crabe etc. )ce qui implique une activité déterminée en fonction de la constitution des organes. L'homme n'a pas une constitution organique qui le détermine à une activité particulière Au contraire cf. Aristote: La main.

Objection : D'autres animaux ont une polyvalence organique -> les singes et même usage de pierre etc. Cependant ce ne sont que des outils primaires, par opposition aux secondaires qui supposent une pensée élaborée : il faut par exemple réfléchir à l'ordre des percussions et au percuteur pour tailler un silex l'outil est alors un médiateur entre l'homme et le monde  "le singe n'arrive guère à construire des instruments qui serviraient à en préparer d'autres" Merleau Ponty La structure du comportement (1938). Dans l'outil la fin est pensée dans la forme de l'objet, la pierre est polie ou taillée pour couper etc. De plus conservation de l'outil, non usage d'un prolongement accidentel d'un membre mais permanence de l'objet.
TEXTE 2

 

 

 

C) La perfectibilité

L'activité animale est la reproduction du même, inscrite génétiquement dans l'animal, une abeille isolée du groupe sera capable de la même chose qu'une abeille insérée au groupe. L'activité est déterminée par l’appartenance à une espèce => aucun changement: " Un animal est, au bout de quelques mois, ce qu'il sera toute sa vie, et son espèce, au bout de mille ans, ce qu'elle était la première année de ces mille ans. " Rousseau: Discours sur l'origine de l'inégalité p 171

Au contraire le travail humain est évolutif, les techniques ne dépendent pas d'une nature mais d'une culture.

Conséquence: Ce n'est pas le milieu qui va être transformé mais l'homme également.

 

 

 

II/ LE TRAVAIL FORMATION DE L’HOMME

 

Le travail humanise la nature parce qu'il y porte la marque de l'homme mais il humanise également l'homme. C'est pour cela que Hegel affirme : "Le travail forme"

 

 

A) transformation psychologique

 

 1) De l’esclavage à la liberté

 Hegel montre par une vision historique, la libération progressive l’homme

L’animal veut la réalisation instantanée de ses désirs dans le moment où il les reçoit.

L’homme dépasse ce désir animal, il fait intervenir la médiation de son travail.

Dans le travail l'homme doit affronter le monde, résoudre des difficultés, créer un pont par exemple pour traverser une rivière, l'homme se confronte au monde, affronte la résistance de la matière, exerce et développe son ingéniosité et son courage, contrairement au tyran qui n'est pas confronté au monde ou à l'animal qui a au monde le rapport immédiat de la consommation, le travailleur a entre un désir, une nécessité, et sa réalisation, une distance dans laquelle il fixe des priorités, choisit des moyens. Texte de HEGEL

 

 

 2) l’image objective

 

Par le travail, donc l'homme se transforme psychologiquement et développe ses facultés. Mais le travail permet également à l'homme de contempler une objectivation de ses facultés, de contempler dans une de ses réalisations, les qualités nécessaires à a réalisation. Si l'homme est fier de son travail c'est que son travail lui dit quelque chose sur lui même, c'est un moyen pour l'homme qui ne peut savoir qui il est de trouver une marque objective de son humanité et de son pouvoir dans la mesure où, par le travail il se libère des contraintes de la nature. Cf. les compagnons du tour de France « c'est par la médiation du travail qu'elle [la conscience ]vient à soi-même » Hegel Phénoménologie de l'esprit. 

 

 3) la reconnaissance sociale

Le travail apporte également un statut et une place dans un système social déterminé "les rapports de force symboliques tendent à reproduire et à renforcer les rapports de force qui constituent la structure de l'espace social. » Bourdieu Choses dites

 

B/ L'épanouissement historique.

1) mépris par l’antiquité du travail

- Il faut se méfier de l'attitude qui consiste à plaquer sur l'antiquité des concepts modernes. J.P. Vernant rappelle que dans l'antiquité il n'y avait pas une activité unique nommée "le travail". La mentalité antique considère cependant une hiérarchisation des activités en fonction de leur "liberté" c'est à dire du fait que personne ne nous contraint à les effectuer. Ainsi par exemple le "ponos" l'activité pénible est une soumission indigne à la nécessité des choses (il est indigne d’un homme d’avoir à ramasser des fruits pour manger) «  Aristote refusait de donner le nom d’hommes aux membres de l’espèce humaine tant qu’ils étaient totalement soumis à la nécessité » Arendt: Condition de l’homme moderne

cf. aussi la hiérarchie Platonicienne dans La république

 

2) condamnation classique du développement des richesses

La religion traditionnelle exalte la pauvreté et condamne l’homme riche quelle que soient les raisons de sa richesse et la façon même dont il en fait usage 

«  il est plus difficile pour un chameau de passer par le chas d’une aiguille que pour un riche d’entrer au royaume de Dieu » Mathieu XIX, 24

 Les actes des apôtres sont encore plus sévères : À vous maintenant, riches ! Pleurez et gémissez, à cause des malheurs qui viendront sur vous. Vos richesses sont pourries, et vos vêtements sont rongés par les teignes. Votre or et votre argent sont rouillés ; et leur rouille s'élèvera en témoignage contre vous, et dévorera vos chairs comme un feu." Jaques 5 : 1-4

Cette condamnation inconditionnelle semble peu audible aujourd'hui mais le christianisme primordial est radical : on conçoit difficilement qu'un homme qui affirme la fraternité universelle accepte de vivre dans le luxe lorsque son frère (tout autre homme, donc pour un chrétien ) manque du nécessaire. Dans le monde catholique primordial, un chrétien riche est un inconséquent. Le plus grand interdit chrétien a même été le prêt à intérêt.   

 

3) revalorisation du travail et de la richesse par le protestantisme

 

L’éthique protestante va totalement revaloriser le modèle de la richesse et ériger le travail en valeur : l’oisiveté du saint est oubliée pour ne rappeler que la paresse de l’oisif, on rappelle la parabole des talents et la condamnation de St Paul «  si quelqu’un ne veut pas travailler qu’il ne mange pas non plus ». On peut en voir une exploitation dans ce discours de Margaret Thatcher

Il ne faut ni négliger les dons de Dieu ni contrecarrer le plan qu’il a pu faire. Il fallut alors accumuler les richesses pour Dieu et on a vu le paradoxe de riches ascètes. le protestantisme eut alors pour conséquence temporairement néfastes pour la consommation mais comme le dit Weber «  l’ascétisme protestant eut pour effet psychologique de débarrasser le désir d’acquérir  des inhibitions de l’éthique traditionaliste»

A contrario de la morale hiérarchique, considération de la possibilité d’une valeur morale intrinsèque au travail " c'est comme si elle voulait que l'homme dût parvenir par son travail à s'élever de la plus grande rudesse d'autrefois à la plus grande habilité, à la perfection intérieure de son mode de penser et par là même au bonheur. " Kant: " Idée d'un histoire universelle..."

C'est ainsi qu’Adam Smith distingue le travail moral productif et le travail non productif «  le travail d’un ouvrier de manufacture ajoute, en général, à la valeur de la matière sur laquelle il travaille, (...) le travail d’un domestique, au contraire, n’ajoute à la valeur de rien. » Adam Smith: Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations. Même si Adam Smith garde encore, ce que lui reprochera Marx, la conception d'un travail pénible, il reste qu'il est producteur de richesse.

Le travail serait donc un moyen d'épanouissement de l'homme individuel parce qu'il lui permettrait de trouver dans une œuvre une objectivation de son humanité, et un moyen du progrès de l'humanité. Cette conception de l'épanouissement historique est suspect à plusieurs égards: D'abord parce qu'il recèle le très lourd postulat de l'existence de Dieu.

Ensuite parce qu'il est suspect d'un très fort contenu idéologique.

Enfin parce qu'il part du préjugé que l'amélioration des conditions d'existence du genre humain sont directement liées à une augmentation de la production, ce qui est très loin d'être indiscutable.

Mais le travail pourrait également être synonyme d'aliénation.

 

4) Le travail moteur du développement humain. 

Le travail peut être considéré comme la première façon qu'ont les hommes de subvenir à leur besoins, il est en la première réalité humaine. C'est donc la façon dont les hommes travaillent qui va entraîner les rapports qu'ils vont avoir entre eux dans le travail puis leur rapports sociaux et enfin leurs idées. Dans la logique de Marx le mode de production détermine la société :  "Le moulin à bras vous donnera la société avec le suzerain, le moulin à vapeur, la société avec le capitalisme industriel" Marx, Misère de la philosophie. 

  Cf. Schéma

 

 

 

 

III/ L'ALIENATION

 

 

 

A) L'aliénation personnelle

- Non épanouissement par le travail car la fin du travail est étrangère au travailleur

L’épanouissement n'est possible que dans la mesure où l'on est en présence d'hommes conscients d'accomplir une œuvre dans laquelle ils puissent se reconnaître et reconnaître leur action sur le monde au sein d'une histoire.
" Il est comme chez lui quand il ne travaille pas, il n'est pas chez lui quand il travaille" Marx Manuscrits de 1844

Il s'agit là d'une idéalisation du travail. L'ouvrier par exemple qui travaille en machine ne peut se réaliser humainement car il ne connaît même pas la fin de son action et ne produit que des gestes mécaniques.

 

 

Pour la plupart des individus leur épanouissement physique et intellectuel se trouve en dehors du travail dans la sphère du loisir, c'est là que l'homme peut se sentir plus homme. Le travail peut donc représenter une aliénation humaine. C’est bien en contraste avec ce travail que Marx décrit ce que pourrait et devrait être un travail véritablement humain TEXTE 7

 

 

B) aliénation économique.

 

- L’individu partiel

Le problème de la valeur du travail sur le plan humain ne préoccupe que le travailleur, l'employeur lui n'admet comme logique que celle du profit qu'il retire d'un travail donné. Le problème de la rationalité économique n'est pas celui de l'épanouissement de l'individu mais celui de sa meilleure exploitation possible. Ce qui compte alors et ce qui est calculé c'est la force de travail, non la personnalité entière de l'individu ou ce qu'il peut exprimer, mais la capacité à effectuer une tâche déterminée au moindre coût. Marx parle déjà d’une « manufacture qui mutile l’ouvrier en en faisant un travailleur partiel. » Capital Livre I, section 4

 

- Le marché du travail

Celui qui investit cherche le maximum de bénéfice en effectuant une plus-value (ou survaleur)  sur le travail fourni. Dans le monde industriel le marché entre l’offre et la demande devient disproportionné, le jeu est complètement maîtrisé par l’employeur.

La conséquence fut au XIXème siècle la baisse des salaires en fonction de la masse salariale disponible. Elle est aujourd'hui l'investissement dans le machinisme qui permet une meilleure productivité mais qui a pour conséquence directe un chômage endémique ou la délocalisation, c'est à dire la répétition du même processus à l'échelle mondiale que le processus engendré au XIXème siècle par la masse salariale nationale.

 

 

C) L'aliénation socaile

- Le travail peut même représenter un moyen de contrôle: Un travail prenant interdit au travailleur de concentrer ses forces sur son développement individuel, de les employer à une réflexion qui pourrait être dangereuse pour ceux qui dominent: " On sent aujourd'hui (...)qu'un tel travail constitue la meilleure des polices, qu'il tient chacun en bride et s'entend à entraver puissamment le développement de la raison, des désirs, du goût de l'indépendance." Nietzsche Aurore. Il pourrait donc y avoir non solidarité mais conflit entre l'épanouissement personnel du travailleur et le travail exigé.

- Loisir et distraction

Seul temps libre considéré comme temps a la reprise nécessaire des forces ou de divertissement et consommation. Le loisir véritable est différent, il consiste en une activité véritable et épanouissante « Nous avons devant nous la perspective d’une société de travailleurs sans travail. C'est-à-dire de la seule activité qui leur reste. On ne peut rien imaginer de pire » Hannah Arendt La condition de l’homme moderne

 

 

 

D) L’évolution du travail

 

- L’ambivalence du salariat

Dans une logique marxiste le salariat est la forme même de l’exploitation. Mais au cours du temps ce sens a varié, le salariat a connu une mutation et un socle de droits se sont attachés au salariat : protection en cas d’accident, de maladie, assurance sociale, retraite ; ce que Robert Castel (Mort en 2013) nommait la « propriété sociale »  « la propriété sociale permet aux non-propriétaires d'accéder à la propriété de soi » Propriété privée, propriété sociale, propriété de soi]

C’est d’ailleurs la fragilisation de ce socle, la montée d’une forme de vulnérabilité sociale, une « désaffiliation » justement de la propriété sociale qui inquiète des sociologues contemporains comme Dominique Meda. La sociologue montre que le salariat est ambivalent et qu'il est désormais synonyme d'emploi  "L'emploi c'est le travail considéré comme structure sociale". Le travail. Une valeur en voie de disparition (manuel  p.421)    Sarah abdelnour par contre, observe la montée de l’auto entreprenariat plus ou moins voulu et ce qu’on nomme  l’ubérisation »

- L’avenir du travail

Les Schumpétériens croient que tout progrès implique une phase d'adaptation avant que les emplois détruits ne soient remplacés par d'autres, c'est ce que l'on nomme la « destruction créatrice ». Ils s'opposent  à ceux qui, comme Jérémy Rifkin, pensent une radicale différence du développement technologique contemporain. Les deux options obligent à penser un renouvellement des organisations sociales en intégrant bien évidemment l’enjeu écologique. C’est cette réflexion que  mène la commission mondiale sur l’avenir du travail. Mais encore faudrait-il que les pouvoirs politiques et économiques puissent accepter une organisation plus rationnelle du travail.

 

 

 

Conclusion:

Le travail a donc montré son ambivalence, contraint et forcé, il présente un aspect liberticide, et la réalité du travail consiste malheureusement très souvent en une aliénation, une triste soumission à une réalité vécue comme étrangère à soi. Mais le travail a aussi eu un rôle historique, il a permis à l'homme de s'astreindre à façonner le monde pour parvenir aux fins imposées par d'autres, l'esclave est devenu technicien et par là s'est libéré. Le travail a également montré à l'homme la satisfaction qu'il pouvait y avoir à trouver dans un objet ou dans une œuvre une image de ses propres qualités. Certains travaux sont épanouissants, ils ne représentent pas la majorité des cas. 

On peut alors souhaiter que les hommes soient libérés par les machines de l'asservissement économique au labeur "si les machines fonctionnaient seules, nous n'aurions pas besoin d'esclaves" disait Aristote. Mais H. Arendt dans la condition de l'homme moderne s'inquiète peut-être à juste titre de cette libération parce que "cette société ne sait plus rien des activités plus hautes et plus enrichissantes pour lesquelles il vaudrait la peine de gagner cette liberté". Il faudrait donc un important investissement dans l'éducation : soit pour que les hommes acquièrent les connaissances nécessaires à leur adaptation soit,  pour qu'ils apprennent les activités qui l'enrichissent en tant qu'humain, il faudrait surtout que cette  éventuelle libération du travail n'ait pas pour corollaire, une misère économique et sociale.