LA CONSCIENCE

                                         

 

 

I DESCRIPTION DE LA CONSCIENCE

 

A) Rapport complexe du sujet à l’objet.

 

  1)Construction de l'objet par le sujet

Nos sens,  Les habitudes perceptives, Le langage,Les affects Conclusion: Il n'y a pas d'objet pur.

 

2) Constitution du sujet par l'expérience des objets

.   Husserl « toute conscience est conscience de quelque chose »

 (C’est ce qui s'appelle en phénoménologie la structure noético-noématique)

  

B/ Le doute comme séparation du sujet et de l'objet.

 «  je pensais qu'il fallait [...] que je rejetasse comme absolument faux tout ce en quoi je pourrais imaginer le moindre doute, afin de voir s'il ne resterait point après cela quelque chose [...] qui fut entièrement indubitable. » Méditations métaphysiques, Méditation première

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II LA CONSCIENCE ET LE STATUT DU SUJET

 

A ) Le sujet problématique.

  1) La croyance dans le sujet

« J’ai changé », « je serai mort »

 

2) Le problème de l’identité du sujet.

 Nécessaire pour penser, admise mais ni universelles ni constante

" J’ai connu que notre nature n'était qu'un perpétuel changement, et je n'ai pas changé depuis, et si je changeais je confirmerais mon opinion". Pascal pensées", Br. 375in La vérité

  - L’enfant se sent d’abord, ce n’est que par le « je » qu’il se pense.

  

3) confirmation par le sentiment.

  "le temps guérit les douleurs et les querelles parce qu'on change, on n'est plus la même personne" Br 122

: "On n'aime jamais une personne mais seulement des qualités". Pensées (323 Brunschvicg )   Précision discutable du propos. Cf.

 

 4) statut du sujet pensant

L’acte d’effectuer une synthèse dans une diversité: «  Ce n'est que parce que je puis saisir en une seule conscience le divers de ces représentations que je les nomme, toutes, mes représentations » Kant  Critique de la raison pure, I, 1ère division , II, 1ère  section § 16

 

B) Confirmation existentielle de la complexité du sujet.

 

1) Dualité de l'esprit

  conscience réfléchie, qui revient sur le sujet de la conscience.

  « L'homme, parce qu'il est esprit, a une double existence; Il existe d'une part au même titre que les choses de la nature, mais d'autre part il existe aussi pour soi, il se contemple, se représente à lui-même, se pense et n'est esprit que par cette activité qui constitue un être pour soi. » Hegel   Esthétique    «  L’homme ne veut jamais rester tel que la nature l’a fait » Hegel Cf. maquillage tatouage etc.   Reconnaissance avec l’art

 

2) complexité du "je suis"

  «  L’être de la conscience ne coïncide pas avec lui même dans une adéquation plénière » Sartre,   L’être et le néant

  «  livré à ses seules ressources, l’effort réflexif vers le dédoublement aboutit à l’échec, je suis toujours ressaisi par moi »  Exemple : « la croyance est conscience de croyance ne saurait en aucun cas être pris pour un jugement d'identité » Sartre

 

3) La mauvaise foi

 L'affirmation du "je suis ce que je suis" 

 

C) La critique du moi

 « le moi est haïssable »455Pascal

« C’est la dualité qui est la cause de la souffrance et du malheur. Et à la source de cette dualité se trouve le « je » : percevoir le « je » comme séparé et coupé de l’autre ! » Samvi Prajnânpad.

Ainsi parlait Zarathoustra de Nietzsche  "En vérité, l'homme est un fleuve impur. Il faut être devenu océan pour pouvoir sans se salir, recevoir un fleuve impur"

 

 III LA VALEUR DE LA CONSCIENCE

 

A/ Grandeur et misère de l’homme

 

1) grandeur du discours sur le monde

La conscience fait de l’homme «  un être entièrement différent par le rang et la dignité, de choses comme le sont les animaux sans raison. »   Anthropologie du point de vue pragmatique

  

2) Lien entre conscience assumée et philosophie

 

3) Valeur de la conscience de soi

 - Conscience de ses actes et de leurs conséquences, => responsabilité

- Conscience de ses actes passés et de nos motivations

- Conscience de son ignorance

«  la connaissance de soi même consiste à savoir ce qu'on sait et ce qu'on ne sait pas ». Platon   Charmide  167a

 

4) La misère de l’homme

:  «  C'est être misérable que de se connaître misérable; mais c'est être grand que de connaître qu'on est misérable   »

L'avantage est donc laissé à la grandeur:   « L'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de al nature; mais c'est un roseau pensant. Il ne faut pas que l'univers entier s'arme pour l'écraser: une vapeur, une goutte d'eau, suffit pour le tuer. Mais, quand l'univers l'écraserait, l'homme serait encore plus noble que ce qui le tue parce qu'il sait qu'il meurt, et l'avantage que l'univers a sur lui, l'univers n'en sait rien » Pascal   Pensées  348